[Télécharger le baromètre du 1er semestre 2018]
Le baromètre du crowdfunding en France, réalisé par KPMG pour Financement Participatif France, est publié sur la base des données fournies par 67 plateformes pour le 1er semestre 2018 :
- 61 réponses d’acteurs de la finance participative
- 4 réponses pour les fonds de prêt aux entreprises et l’affacturage en ligne
- 3 réponses de cagnottes en ligne
- 1 réponse pour la solidarité embarquée
NB : certains acteurs exerçant plusieurs métiers, le nombre de réponses est supérieur au nombre de plateformes.
La tendance de 2017 se poursuit lors du premier semestre 2018, avec une augmentation de 59% des volumes collectés par les acteurs de la finance alternative. Croissance qui concerne en premier lieu les fonds de prêt en ligne dédiés aux entreprises avec une hausse de 150%, puis les cagnottes (+55%).
La courbe de croissance des volumes collectés par les acteurs de la finance participative est en léger déclin : +36% contre +44% fin 2017. Celui-ci concerne principalement l’investissement en capital dont les volumes de collecte ont baissé de 50% par rapport au 1er semestre de l’année précédente. Cette diminution fait notamment écho au contexte fiscal incertain de ces derniers mois : d’une part, la suppression de l’ISF ne semble pas confirmer les prévisions du gouvernement qui espérait une réaffectation de l’épargne des Français vers le financement de l’économie réelle ; d’autre part, le coup le pouce fiscal annoncé début 2018 qui devait faire passer la réduction d’impôt de 18% à 25% dans le cadre de l’IR-PME (dit « Madelin ») n’a toujours pas été concrétisé, mettant les investisseurs potentiels dans une situation d’imprévisibilité et d’attente.
Côté don, la croissance modérée (26%) se poursuit, de même que pour le prêt (rémunéré ou non, obligations et minibons compris) dont les volumes au 1er semestre ont atteint 139 millions d’euros, et représente 67% des volumes collectés en crowdfunding.
Le nombre de contributeurs en crowdfunding ne cesse de s’accroître, au semestre dernier, ils sont près de 900 000 à avoir contribué au financement du secteur économique à hauteur de 166 millions d’euros, du secteur culturel à hauteur de 25 millions d’euros et du secteur social à hauteur de 18 millions d’euros.
La loi PACTE en cours de discussion et la prochaine loi de finance devraient être l’occasion d’un certain nombre de simplifications et d’ouvertures permettant de diriger l’épargne des Français vers le financement de l’économie réelle grâce notamment à l’intermédiaire des acteurs de la finance alternative.