La French Fintech Week est une initiative proposée par France FinTech, Paris&Co, l’AMF et l’ACPR pour promouvoir le dynamisme de l’écosystème fintech global en France. Elle rassemble partenaires institutionnels, publics, corporate, incubateurs, instituts de recherche, écoles et universités autour d’événements fintech organisés par l’écosystème.
Cette année, l’écosystème a célébré les fintechs du 6 au 20 octobre 2023.
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A l’occasion de la troisième édition de l’événement, FPF a participé à deux manifestations de la French Fintech Week.
Ce panel a été animé par Matthieu Lucchesi et John Le Guen, tous deux avocats au sein du cabinet d’avocat Gide. Avec une approche pragmatique, Florence de Maupeou, directrice générale de FPF et Alexia Delahousse, VP legal & public affairs chez Qonto, ont échangé afin de permettre aux participants de comprendre les enjeux de la nouvelle réglementation sur le financement participatif et son impact sur ce secteur.
Le marché du crowdfunding français est foisonnant avec des acteurs solides. La France est par ailleurs le premier pays d’Europe continentale en terme de volumes collectés. Ceci s’explique, d’après Florence de Maupeou, par une réelle volonté politique de soutenir le financement participatif et l’existence d’une association professionnelle telle que FPF qui ont permis de consolider la place de leader de la France.
Je suis directrice générale depuis 9 ans et si vous m’aviez demandé à quoi l’industrie allait ressembler à l’époque, je n’aurais jamais imaginé une telle évolution.
Bien que cet agrément apporte de la légitimité et de la confiance dans le secteur auprès des investisseurs, il est plutôt perçu comme une contrainte pour les plateformes françaises qui vont devoir faire preuve d’adaptation pour continuer à exercer.
Par ailleurs, FPF pense que certains points du règlement doivent évoluer pour que l’agrément soit en phase avec le business model des plateformes. C’est pourquoi nous souhaitons poursuivre les discussions avec l’AMF et l’ESMA en ce qui concerne par exemple le seuil des levées de fonds placé à 5 millions d’euros, la disponibilité du KIIS 7 jours avant la collecte, un numéro LEI pour les porteurs de projet, une harmonisation européenne des pratiques de contrôle interne, etc.
Grâce à la participation d’Alexia Delahousse, nous avons également eu la possibilité de voir en quoi le PSFP était une opportunité pour les porteurs de projet. En effet, la plus grande licorne française du secteur bancaire Qonto a fait recours au financement participatif pour lever 5 millions d’euros sur la plateforme britannique Crowdcube. Cette plateforme ayant reçu l’agrément PSFP et étant passeportée dans les mêmes pays d’activité que Qonto (France, Italie, Espagne, Allemagne), la marque a pu mobiliser l’entièreté de sa base client et ainsi renforcer et animer leur communauté de façon à partager la valeur de l’entreprise avec leurs clients.
Fintech R:Evolution
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Panel : Proptech : Exploration des innovations et adaptation au retournement de marché
Florence de Maupeou a animé le panel « Proptech : exploration des innovations et adaptation au retournement de marché » dans lequel sont intervenus Gautier Delabrousse-Mayoux, co-fondateur et CEO d’Iroko, Mathilde Iclanzan, directrice générale de WiSEED, Caroline Lamaud Dupont, co-fondatrice et présidente du conseil d’administration d’Anaxago et Keyvan Nilforoushan, co-fondateur et président de Virgil. L’adaptation face aux fluctuations du marché, la nécessité d’une approche pédagogique, les enjeux de la décarbonisation, la prudence, le financement de la transition énergétique et l’investissement à impact pour garder la confiance des investisseurs ont été au programme de ce panel.
« Le marché n’est pas forcément devenu plus risqué, mais les taux de retard augmentent et le secteur du crowdfunding arrive à maturité. »
Est-ce que le marché de l’immobilier devient plus risqué ? On constate une augmentation des taux de retards sur de nombreuses plateformes et le marché n’a pas bonne presse. Malgré tout les particuliers cherchent toujours à investir dans l’immobilier et ils restent loyaux aux plateformes car leur robustesse et leur rentabilité permet de conserver la confiance des investisseurs. La crise professionnalise les plateformes qui s’adaptent à la conjoncture en proposant revoyant leurs procédures et l’allocation de leurs ressources et en sélectionnant minutieusement des projets moins risqués pour que les investisseurs puissent continuer à être actifs.
L’innovation et la diversification des produits et offres proposées aux investisseurs sont également des éléments clés dans ce contexte afin de conserver la confiance des investisseurs et à continuer d’être une plateforme rentable. Nos intervenants ont également soulevé l’importance de la prudence et de la pédagogie pour que la relation de confiance mise en place avec les investisseurs puisse continuer à se développer.