Pour ce sixième volet de notre série d’articles consacrés aux membres de l’association, nous donnons la parole à Susana Nunes, responsable de la communication chez WE DO GOOD.

Comment est née WE DO GOOD ? 

WE DO GOOD est née de l’envie de développer une solution transparente et équitable adaptée au financement de l’amorçage pour soutenir l’émergence de plus en plus de projets. Avec le financement en royalties, de jeunes structures de tout type, peuvent lever 60 000 € en moyenne auprès d’une diversité importante d’investisseurs.

Nous tenions également à que ce mode de financement soit le plus accessible possible, dans une logique de démocratisation de l’investissement à impact. Avec les royalties, le ticket minimum d’investissement est de 10 €, donc tout le monde peut devenir investisseur, selon ses moyens.

Qui se cache derrière la plateforme ?

On ne se cache pas, tout est assez transparent chez WE DO GOOD ! Derrière la plateforme c’est une équipe d’entrepreneurs engagés, compétents et complémentaires : nous avons développé tout notre outil juridique et technique en interne. Ce qui nous motive ensemble depuis le démarrage ce sont des valeurs que nous avons clairement affichées dans le nom de l’entreprise : WE pour l’humain, le collaboratif, la transparence. DO pour l’action concrète. GOOD pour le professionnalisme et l’engagement sociétal. Nous sommes certifiés B Corp depuis août 2019, ce qui est une belle reconnaissance de nos engagements.

Quel est le profil type d’un investisseur sur votre plateforme ?

Le ticket minimum étant de 10 €, nous avons une communauté très diversifiée. La majorité ce sont de particuliers qui nous découvrent via un projet de quelqu’un qu’ils connaissent et qu’ils ont envie de souvenir. Et une bonne partie d’entre-eux fini par soutenir ensuite d’autres projets, car le concept des royalties est assez simple : tous les 3 mois, je reçois un pourcentage du chiffre d’affaires du projet financé. Mais nous avons aussi des investisseurs qualifiés qui voient les royalties comme un moyen de diversifier leurs placements et des personnes morales qui décident de faire des placements de trésorerie dans des entreprises de leur territoire ou de leur secteur d’activité.

Que conseillerez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer une plateforme ?

Beaucoup de ténacité ! Les barrières à l’entrée sont de plus en plus importantes, la réglementation implique le développement de plateformes de plus en plus poussées techniquement (authentification des KYC, prélèvements sociaux, déclarations aux impôts…). Les modèles économiques sont par ailleurs fragiles, beaucoup de plateformes ont du mal à atteindre suffisamment de volume pour être rentables. Par contre, c’est un métier passionnant, avec un réel impact et encore pas mal d’opportunités d’innovation !

Une citation/proverbe qui transmette l’esprit WE DO GOOD ?

Nous aimons beaucoup les citations et les proverbes chez WE DO GOOD, nous en choisissons une tous les mois pour notre newsletter. Je pense que celle qui me fait sourire le plus en ce moment c’est une citation de Keny Arkana « On ne changera pas le monde si on compte sur les pessimistes ».

Pourquoi avoir décider d’adhérer à FPF ? 

FPF est l’acteur incontournable du financement participatif en France, le choix a été simple. Il nous semble indispensable d’avoir une charte déontologique commune aux plateformes, c’est rassurant à la fois pour les acteurs du marché ainsi que pour les projets et leurs contributeurs. FPF nous permet par ailleurs de participer activement à des plaidoyers, de contribuer au baromètre du financement participatif annuel, de nous former et d’actualiser nos connaissances suite à des changements réglementaires, d’avoir accès à une veille très qualifiée… 

Avez-vous une belle histoire à partager ?

Plusieurs, les belles histoires font partie de notre quotidien ! Je pense que les plus intéressantes sont celles qui montrent la pertinence du financement participatif pour le développement des projets, notamment la complémentarité des différentes plateformes. Par exemple, des projets comme Twiza, qui ont financé leur création en don sur Ulule et leur développement ensuite en royalties sur WE DO GOOD. Ou Naoden qui a financé son amorçage en royalties avec WE DO GOOD et son accélération en capital sur Wiseed. Ou encore Toutiterre qui a suivi le même parcours, mais sur Lita pour le capital. Les exemples sont de plus en plus nombreux, ce sont de beaux études de cas de mobilisation de communautés dans la durée.

 

Nous remercions Susana pour cette jolie interview pleine d’optimisme !