Courant novembre, l’association professionnelle Financement Participatif France (FPF) a mené une enquête auprès de ses membres [1]. L’objectif était de recueillir leur avis sur les services et actions menés par l’association, et de sonder leur perception du secteur.

Satisfaction et actions 202

La bonne nouvelle, c’est que 93% des membres sont satisfaits par leur association (dont 53% de « très satisfaits ») !

Les actions qui seront menées en 2021 s’articulent autour des trois missions de l’association :

  1. Promouvoir et ancrer la finance alternative
  2. Faire entendre la voix des acteurs du financement participatif
  3. Accompagner et anticiper les évolutions

Pour mener à bien ces missions les actions de l’association ont été prioritisées par les membres :

  1. Réflexion sur l’avenir du secteur
  2. Conformité et contrôle des plateformes vis-à-vis de la charte de déontologie de FPF
  3. Négociations sur les applications et Regulatory Technical Standards du règlement européen
  4. Offre de formations à destination des membres (statut européen, contrôle des régulateurs, fiscalité, LCB-FT…)
  5. S’inscrire dans le Plan de relance du gouvernement
  6. Valoriser l’impact de la finance participative (via le label croissance verte, des critères ESG…)
  7. Organiser des rencontres interprofessionnelles
  8. Être un centre de ressources (rédaction de contenus, synthèse d’études…)
  9. Mutualiser et faciliter l’accès à des services (assurance, recouvrement…)

Les membres ont-ils confiance dans le secteur ?

Nous avons également questionné nos membres sur leur confiance dans l’avenir du secteur du financement participatif. Entre la crise sanitaire et économique que nous vivons depuis plusieurs mois, et l’entrée en vigueur d’un règlement européen pour harmoniser les législations à l’échelle de l’Europe, la question était légitime. Mais les membres de FPF n’ont pas perdu leur confiance dans le secteur puisqu’ils sont 83% à être optimistes quant à l’avenir de la finance participative !

Les adhérents de l’association font notamment remarquer que, bien que cela dépende des secteurs, les volumes collectés sont globalement en forte croissance (+34% au 1er semestre 2020), témoignant de la place économique prise par le secteur en France. Par ailleurs, si les entreprises ont été affecté en 2020 par la crise sanitaire, répercutant leurs difficultés sur les plateformes (report de levées de fonds, prorogation des remboursements…) et que les Prêts Garantis par l’État, octroyés par les banques, n’ont pas faciliter l’essor du crowdlending, « l’orage passera » [2], et les plateformes sont dans les starting blocks pour contribuer à la relance et accompagner les entreprises.

En effet, « l’utilité sociale n’a jamais été aussi évidente que sur l’année 2020 ». « Le besoin des Français de proximité et d’être un consom’acteur est renforcé », et les plateformes ont les capacités et l’agilité pour répondre à ce besoin : « c’est le sens de l’histoire de la finance du 21ème siècle. La désintermédiation est inévitable entre une partie de la finance et l’économie réelle. ».

Pour que le secteur du financement participatif prenne l’ampleur attendue, il faudra que les plateformes françaises utilisent le levier du règlement européen pour « promouvoir leur savoir-faire » et élargir le marché.

***

[1] Méthodologie de l’enquête : Un sondage Google Form a été lancé, du 6/11/2020 au 04/12/2020. Sur les 130 adhérents à l’association, ils sont 60 à avoir répondu au questionnaire.

[2] Verbatims des membres issus de l’enquête.