Communiqué de presse
                                                                       Paris, le 23 avril 2020

 

Financement Participatif France (FPF), LEMONWAY et MANGOPAY accueillent très favorablement l’adoption, mardi 21 avril, par le Sénat de l’amendement n°341 au projet de loi de finances rectificative pour 2020. Cet amendement ouvre la possibilité aux Intermédiaires en Financement Participatif (IFP) d’octroyer des Prêts Garantis par l’État (PGE) aux côtés des banques et sociétés de financement. Ces trois acteurs de l’écosystème du financement participatif accompagnent cette décision en s’engageant auprès des plateformes de prêt pour faciliter la distribution des PGE.

Dès le 17 mars et l’annonce par le Gouvernement de la mise en place d’un dispositif de soutien aux entreprises avec un prêt garanti par l’État à hauteur de 90%, FPF, LEMONWAY et MANGOPAY ont interpelé le Ministère de l’Économie et des Finances afin que les acteurs de la finance participative puissent contribuer à l’effort aux côtés des institutions financières en permettant aux plateformes – et donc aux prêteurs particuliers – d’être intégrées au dispositif. En effet, l’agilité des acteurs du crowdfunding leur permet de répondre – dans des délais rapides – aux besoins des TPE et PME qui ne peuvent être tous satisfaits par les banques.

 

Aucune marge sur les PGE : l’engagement de LEMONWAY et MANGOPAY pour soutenir l’économie réelle

C’est tout un secteur de la finance alternative qui participe ainsi à l’effort puisque les plateformes qui souhaitent s’engager dans la démarche ne réaliseront pas de profits sur ces prêts. Afin d’accompagner cet élan de solidarité, LEMONWAY et MANGOPAY – établissements de paiement européens dédiés aux marketplaces et partenaires de plus de 80% des entreprises de financement participatif – s’unissent dans la démarche et s’accordent à n’appliquer aucune marge sur leurs frais bancaires pour les PGE portés par leurs plateformes partenaires.

“Je salue cette décision du gouvernement qui permet aux plateformes de crowdlending de jouer un rôle clé pour répondre aux besoins de trésorerie et soutenir l’économie réelle. Nous sommes fiers d’avoir participer à un tel projet pour nos plateformes et l’écosystème français”, précise Romain Mazeries, CEO de MANGOPAY.

“Le crowdfunding a largement fait ses preuves au cours des dernières années, tout particulièrement dans les moments de crise. C’est donc tout naturellement que nous avons voulu unir nos forces pour soutenir et accompagner cette démarche d’aide au financement des nombreuses TPE-PME aujourd’hui en difficulté”, ajoute Antoine Orsini, CEO de LEMONWAY.

Assouplir le cadre réglementaire relatif aux IFP : une nécessité pour répondre à la forte demande

Le secteur espère désormais que les prêteurs particuliers suivront le mouvement pour soutenir l’économie réelle dans cette période troublée. Pour augmenter la participation et répondre à la forte demande des entreprises, la profession préconise de revoir le statut d’Intermédiaire en Financement Participatif en l’élargissant aux personnes morales, afin qu’elles aussi puissent prêter aux côtés des particuliers. De même, le seuil par prêteur aujourd’hui limité à 2.000€ par projet pourrait être relevé à 5.000€, comme c’est actuellement le cas pour les prêts sans intérêts.

“Reconnaître le crowdfunding comme canal de distribution du PGE aux côtés des banques est une belle avancée pour le secteur, qui va lui permettre de participer à l’effort national ! L’ouverture aux conseillers en investissements participatifs n’a malheureusement pas pu entrer dans le cadre. C’est pourquoi il nous semble important d’ouvrir le statut d’IFP aux personnes morales, afin de les associer aux côtés des particuliers à l’effort collectif ”, conclut Jérémie Benmoussa, président de Financement Participatif France.